Après trois mois passés en Bretagne qui nous ont permis de
retrouver amis, parents, nos enfants et petits-enfants dont le tout dernier
Yodhrann, âgé de six mois à notre arrivée et que nous connaissons enfin, il
nous faut repartir vers notre petit « Hervé » à Los Angeles et finir
ce tour d’Amérique du nord entamé voici un an.
Départ de Roissy ce lundi 4 février avec la compagnie
Icelandair qui va nous faire survoler le grand nord. Au survol de la Picardie
nous pourrons admirer la baie de Somme à marée basse, magnifique. Du Royaume
Uni nous distinguerons la campagne anglaise puis quelques Highlands écossais
avant que la couche nuageuse arrive, notre atterrissage à Keflavik l’aéroport
de Reykjavik se fera avec un plafond très bas nous laissant découvrir le
paysage enneigé qu’au dernier moment. Décollage pour Seattle une heure plus
tard avec le même type de temps, les nuages disparaîtront au-dessus du
Groenland nous laissant voir des immensités enneigées. Viendra ensuite la
banquise du passage du nord-ouest avec ses multiples crevasses dans la glace,
la côte du Labrador puis du grand nord du Québec, la baie d’Hudson puis le
Nunavut et les Territoires du Nord-ouest, immensités enneigées avec une
multitude de lacs et cours d’eau tous gelés et craquelés. Survol ensuite de l’Alberta
et des Rocheuses que nous avions visité au mois d’août avant de descendre sur
Seattle avec une vue magnifique de la Cascade Range et du Mont Rainier. Un
superbe vol nous permettant de découvrir d’en haut des contrées quasiment
inaccessibles.
Nous craignions le passage de l’immigration à Seattle au vu
de celui que nous avions subi fin août avec Hervé à Blaine. Nous avions tort de
nous en faire, après deux ou trois questions sur notre voyage assez singulier
il est vrai, l’officier nous apposait sur le passeport l’autorisation de six
mois supplémentaires sur le sol américain. Décollage à nouveau pour L.A. et vol
de nuit ce coup-ci, heureusement une chambre d’hôtel était réservée tout près
de l’aéroport. Le lendemain matin nous retrouvions notre fidèle Roadtrek comme
nous l’avions laissé et filions de suite plein sud au State Beach de San
Clemente.
Cela fait du bien de retrouver le Pacifique, les longues plages où s’éclatent les surfeurs et des températures printanières. Nous descendrons ensuite en deux étapes jusqu’à San Diego avec une visite du Cabrillo National Monument situé sur une presqu’île protégeant la fameuse baie de San Diego de la longue houle du Pacifique, on s’explique ainsi pourquoi plusieurs éditions de la Coupe de l’America s’y déroulèrent. Ce promontoire domine la ville et est le siège avec l’île de Coronado de nombreuses installations militaires, un impressionnant cimetière militaire dédié aux victimes de la guerre du Pacifique y couvre également une bonne partie.
Cela fait du bien de retrouver le Pacifique, les longues plages où s’éclatent les surfeurs et des températures printanières. Nous descendrons ensuite en deux étapes jusqu’à San Diego avec une visite du Cabrillo National Monument situé sur une presqu’île protégeant la fameuse baie de San Diego de la longue houle du Pacifique, on s’explique ainsi pourquoi plusieurs éditions de la Coupe de l’America s’y déroulèrent. Ce promontoire domine la ville et est le siège avec l’île de Coronado de nombreuses installations militaires, un impressionnant cimetière militaire dédié aux victimes de la guerre du Pacifique y couvre également une bonne partie.
Malheureusement, un temps à grains sévissait ce jour-là et
ne nous incitait pas à musarder. Après un rapide détour par le port où se tient
un musée maritime, et dans la vieille ville de San Diego très mexicaine, nous
décidons de gagner l’intérieur des terres en direction de l’est.
C’était sans compter avec le relief qui transforma vite la pluie en neige et nous obligea à trouver un camp à mi montée, reportant sagement au lendemain la découverte d’autres horizons. Nous nous réveillons avec un grand ciel bleu qui nous permet de reprendre la route, par contre notre virée prévue vers le Anza Borrego Desert SP est impossible, la route y allant nécessitant des chaînes, nous poursuivons donc en direction de l’Arizona. Après le col, les paysages enneigés feront place aux plaines désertiques de cette partie de la Californie, même paysage en Arizona, le temps est magnifique mais assez frais. Première étape dans cet état à Ajo en direction du National Park « Organ Pipe Cactus » à la frontière mexicaine.
C’était sans compter avec le relief qui transforma vite la pluie en neige et nous obligea à trouver un camp à mi montée, reportant sagement au lendemain la découverte d’autres horizons. Nous nous réveillons avec un grand ciel bleu qui nous permet de reprendre la route, par contre notre virée prévue vers le Anza Borrego Desert SP est impossible, la route y allant nécessitant des chaînes, nous poursuivons donc en direction de l’Arizona. Après le col, les paysages enneigés feront place aux plaines désertiques de cette partie de la Californie, même paysage en Arizona, le temps est magnifique mais assez frais. Première étape dans cet état à Ajo en direction du National Park « Organ Pipe Cactus » à la frontière mexicaine.
Nous sommes un peu surpris de voir des contrôles d’immigration
sur cette route, mais ils n’arrêtent que les véhicules en provenance de la
direction de la frontière, ce sera notre tour au retour ; les
infrastructures de cette police des frontières sont impressionnantes de par le
nombre de véhicules, on en trouve stationnés au bord de la route tous les dix
kilomètres environ et des hélicoptères font régulièrement leur ronde, difficile
d’immigrer clandestinement ou de passer de la drogue.
Ce National Park nous permettra de connaître les différents
types de cactus et de plantes du désert, malheureusement on est trop tôt en
saison pour admirer leur floraison. Un grand trail en voiture permet de s’enfoncer
dans les Diablo Mountains et une bonne balade à pied nous mènera à une ancienne
mine. Ces campgrounds n’ont pas d’électricité pour notre chauffage d’appoint et
la nuit à 0° nous verra bien emmitouflés sous double épaisseur de couette.
Nous rallierons ensuite Tucson, la pluie recouvrant de neige
toutes les montagnes environnantes, du coup vu le temps, cap vers le Nouveau Mexique
sous un grand ciel bleu retrouvé. Une grande étape autoroutière de 368 miles
(600kms) parmi le même paysage désertique nous mènera dans la vallée de
lancement de missiles de White Sands où se trouve aussi une curiosité minérale,
un désert de sable de gypse avec des dunes d’un blanc immaculé, on se croirait
vraiment dans de la neige si ce n’était la consistance et la température bien
différente. Un spectacle très étonnant où les enfants peuvent dévaler les
pentes avec des luges en plastique.
Notre parcours d’ouest en est nous fait passer une
alternance de grandes plaines désertiques séparées par des chaînes montagneuses
plus ou moins élevées d’orientation nord sud et c’est avec une certaine
surprise qu’en quittant cette vallée, n’arrêtant pas de prendre de l’altitude,
nous retrouvons la neige et même une station de sports d’hiver à 8650 pieds
(2636 mètres) à Cloudcroft. De l’autre côté, nous retrouvons des collines puis des
plaines désertiques avant de retrouver les puits de pétrole, quittés en Alberta,
dans la plaine de Carlsbad.
Cette région est très calcaire et connue également pour ses
cavernes. Les plus belles sont protégées et magnifiquement organisées dans le
Carlsbad Caverns National Park que nous visitons ce 14 février. Nous avions
déjà arpenté ce style de caverne dans le Chiapada Diamantina au Brésil (voir le
blog de Retour de galbord), mais ici tout est fait à l’américaine avec une
organisation sans faute. Descente goudronnée bordée de murets de pierre avec
rambarde continue en inox des deux côtés, éclairage par spots mettant
magnifiquement en valeur ces merveilles de la nature…et même un double
ascenseur pour descendre ou monter les 300 mètres de profondeur. Ceci dit, la
vision de cette succession de salles souterraines est de toute beauté avec
moult panneaux explicatifs, il nous faudra deux heures pour arpenter les 3,
5kms de ces allées. Les photos vous en diront plus.
C’est ici que nous quittons le Nouveau Mexique pour entrer
au Texas, le plus grand des états américains après l’Alaska, nous vous
raconterons cela plus tard.
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